BARRAGE DE LA RANCE.

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Une marée… électrique !

En 1966, la Bretagne entrait dans l’histoire. Pas pour le record mondial de la plus haute coiffe bigoudène, mais pour son barrage et son usine marémotrice de la Rance. Retour sur cet ouvrage en béton emblématique qui aurait pu séduire Le Corbusier, James Bond et Nicolas Hulot.


Le 23 novembre 1966, le général de Gaulle, alors président de la République, coupe le cordon tricolore propre aux inaugurations et prononce les mots suivants : « La France est fidèle à elle-même lorsqu’elle marche vers le progrès !! »

Ces paroles, il les adresse à la foule de Bretagne – et d’ailleurs – venue en nombre assister à la mise en marche du barrage et de l’usine marémotrice de la Rance qui reliait Dinard et Saint-Malo. 

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La Bretagne vit alors un moment historique. Pourquoi ? Après vingt ans de réflexion et de calculs, cinq ans de travaux, 400 000 m3 de terrassement, 300 000 m3 de béton, 25 000 tonnes d’acier et 460 000 m3 de sable et de remplissage, le chantier arrive enfin à son terme. La centrale bretonne devient la première du monde à utiliser le courant des marées pour produire de l’énergie électrique.
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Un chef-d’œuvre de la technique française qui a démarré par une première prouesse : assécher la Rance, en plein milieu de l’estuaire, à l’aide de deux batardeaux – des barrages provisoires –sur une surface de dix hectares !

Un exploit quand on sait qu’il coule parfois dans la Rance plus d’eau que dans le Rhône en crue.

Autant de faits d’armes qui exacerbent la curiosité du monde entier. Les visiteurs affluent des quatre coins du globe, plus de cinquante nationalités s’étant succédé sur le chantier, dont la Chine et la Russie.

Au total, sept missions soviétiques sont venues tour à tour ! La salle des commandes, digne de James Bond 007 contre Dr No, est d’ailleurs restée dans son jus.

Avec une capacité installée de 240 MW, elle est restée la plus grande usine marémotrice du monde pendant quarante-cinq ans, jusqu’à ce qu’elle soit détrônée le 4 août 2011 par la centrale de Sihwa Lake en Corée du Sud, légèrement plus puissante (254 MW installés).

Son secret ? Vingt-quatre turbines de type « bulbe » spécialement conçues pour l’usine de la Rance qui fonctionnent dans les deux sens de la marée, sont toujours en usage aujourd’hui et permettent d’approvisionner au moins 225 000 habitants, l’équivalent de la ville de Rennes.

En plus de produire cette énergie 100 % renouvelable, les 750 mètres de route qui tapissent l’ouvrage permettent à près de 30 000 véhicules – le double en été – de rallier Saint-Malo à Dinard et inversement en 15 kilomètres au lieu de 45. Et le tout garanti sans aucun effet de serre.

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Envie de découvrir ce lieu ?

Espace découverte EDF – Usine marémotrice de la Rance,
35780 La Richardais
Tél. : 02 99 16 37 14
espace-decouverte-rance@edf.fr
Site internet

Sarrasin et céramique

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SARRASIN ET CÉRAMIQUE.

Le raku est une technique d’émaillage japonaise liée à la fabrication de bols pour la cérémonie du thé. Bertrand Larcher lui rend hommage avec cette nouvelle galerie tout en explorant les liens qui unissent ses deux patries de cœur. 
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